Un arrosage automatique par gravité, ça marche !

Par défaut

Bonne nouvelle pour tous les jardiniers qui ne disposent ni de l’eau courante, ni de l’électricité dans leur potager : on peut tout à fait installer un arrosage automatique sans l’un ni l’autre ! Après plusieurs tests, je vous livre mes résultats dans une série d’articles. Il vous faudra donc être fidèle au blog pour tout savoir et je m’en excuse d’avance mais il faut cela pour bien tout vous expliquer !L’arrosage peut vite devenir une contrainte et pour s’en passer on peut se tourner vers les systèmes d’arrosage automatique. Seulement lorsque l’on commence à se renseigner sur le sujet, on nous fait vite comprendre qu’un arrosage automatique est difficilement compatible avec la récupération d’eau de pluie. En effet, la contrainte la plus importante lorsque l’on souhaite utiliser l’eau de son récupérateur, c’est la très basse pression de sortie de l’eau qui n’est, d’après les vendeurs, pas suffisante pour alimenter un système d’arrosage automatique (goutte à goutte, tuyaux à goutteurs intégrés, tuyaux poreux, …). Il faut alors ajouter une pompe électrique pour alimenter correctement son réseau d’arrosage. Se posent alors deux problèmes : les pompes compatibles avec un arrosage automatique sur récupérateur d’eau coûtent cher et, bien sûr, elles nécessitent une arrivée électrique. Si vous ne souhaitez pas dépenser beaucoup, ou si vous n’avez pas l’électricité dans votre jardin vous voilà donc condamnés à continuer à arroser à la main.Et bien non !  Cela fait quelques temps que je m’intéresse à l’arrosage par gravité. On lit par endroit que ça fonctionne, mais très souvent que non. Il me fallait me faire mon propre avis sur la question en testant chez moi et je vous présente ici mon installation et, attention au spoil, ça marche ! (oui bon, je l’avais déjà annoncé dans le titre et on le voit sur la photo =) ).

Mon installation d’arrosage automatique sans eau ni électricité

Avant de vous détailler mes différents essais-erreurs afin que vous ne les reproduisiez pas, je tiens à remercier la société Hozelock, qui m’a généreusement fourni le matériel nécessaire à mes différents tests. En effet, j’ai dû faire plusieurs essais avant de parvenir à une solution viable, et sans leur soutien, cela m’aurait coûté très cher et j’aurais probablement renoncé avant d’y arriver. Voilà donc pourquoi les produits présentés sont tous des produits Hozelock. J’ai choisi cette marque pour sa grande qualité mais aussi car on la trouve très facilement en jardinerie, vous ne devriez donc pas avoir de mal à vous procurer les différents accessoires.J’ai conduit mon test sous ma serre tunnel. Il s’agit typiquement d’un endroit dans lequel on apprécie avoir un arrosage automatique. De plus, ne recevant pas la pluie, j’allais vite voir si l’arrosage fonctionnait correctement et comme je l’ai agencé en deux plates bandes de 1,75 x 6 m, le schéma d’arrosage est très simple et facilement transposable dans de nombreux potagers.

1. Penser à boucler son système

La première erreur à éviter est de concevoir un système dans lequel l’arrosage ne sera pas uniforme et c’est exactement ce que j’ai commencé par faire bien sûr ! Voici le premier schéma que j’avais mis en place.

 

Ma première installation était on ne peut plus simple, deux tridents ! Mais ça ne fonctionnait pas bien…

Avant tout, j’utilise ma serre pour cultiver tomates, poivrons et aubergines. Comme ces légumes se cultivent à environ 60 cm de distance entre plants, j’ai commencé par imaginer un schéma d’arrosage sur 3 lignes par plates bandes, distantes de 60 cm les unes des autres. Un tel schéma fonctionne, mais un problème se pose rapidement, les goutteurs en fin de ligne (à droite sur le plan) ont un débit nettement inférieur à ceux de début de ligne. C’est un sérieux problème pour obtenir un arrosage uniforme. Heureusement, il existe une solution très simple : il suffit de boucler l’arrosage comme je l’ai fait ci dessous.

 

Le bouclage, avec l’ajout de la partie en rouge, est le secret afin de conserver un débit homogène tout au long du circuit d’arrosage !

Maintenant, le débit est uniforme sur tout le circuit d’arrosage !

2.Bien réfléchir à la position des tuyaux

Mon schéma ci-dessus était parfaitement adapté à mes cultures principales sous serre (tomates, poivrons, aubergines, …), que je pourrais représenter globalement comme ci-dessous. Chaque plante se retrouve bien alignée sur le tuyau goutteur, a priori ce schéma est bon. Seulement, je ne cultive pas que des tomates sous ma serre, mais aussi des légumes cultivés beaucoup plus proches comme des radis ou des laitues par exemple, or mes lignes de cultures ne sont pas du tout comme cela.

Le schéma en 3 lignes n’est pas pratique pour ces cultures, il faudrait alors ouvrir les sillons de semis en passant sous les tuyaux notamment. De plus, je marche sur des planches entre mes lignes pour éviter de tasser la terre, j’aurais donc été obligé de poser les planches sur les tuyaux, ce qui aurait fini par les abimer et les boucher en les enfonçant dans le sol, … Bref beaucoup d’inconvénients à l’usage. C’est pourquoi j’ai complètement repris mon schéma comme ceci.

Ainsi, quelque soit la culture, il s’y prête très bien ! Les lignes d’arrosage sont espacées de 50 cm les unes des autres, cela m’oblige donc à adapter légèrement mes espaces entre plants et lignes de culture mais cela se fait très bien. Ainsi, les tomates, aubergines, etc sont cultivées sur la ligne d’arrosage (tous les 50 cm donc) tandis que les cultures en lignes (laitues, carottes, radis, …) sont cultivées de part et d’autres de la ligne d’arrosage (tous les 25 cm donc). Ce qui donne ceci!

Bon, je vous laisse là pour aujourd’hui et je vous retrouve bientôt dans un prochain article pour vous présenter mon “kit” d’arrosage automatique ! Un peu de suspense ne fait jamais de mal =)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.