[Conseil de Terre Vivante] Bien cultiver le pois

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Dans certaines régions aux hivers doux (Sud de la France et le long de la côté Atlantique) il est possible de semer ses pois jusqu’en novembre. Terre Vivante nous conseille !

Vraiment bien adapté aux climats tempérés

Les températures idéales de croissance se situent entre 18 et 23 °C le jour et entre 7 et 10 °C la nuit. Le feuillage tolère des gelées jusqu’à –5/–10 °C, mais le fruit, à partir du moment où il est formé, redoute le gel.Des températures de 21 à 24 °C sont optimales en période de floraison et de maturation. En revanche, la chaleur élevée en phase végétative et à la floraison peut affecter négativement la plante en réduisant la mise à fruits à cause de la coulure* des fleurs. Ainsi, des températures supérieures à 27 °C risquent d’altérer la croissance mais surtout la pollinisation si elles ont lieu pendant ce stade critique. Le grain qui se forme en période chaude (25 à 30 °C et plus) est de moindre qualité, plus dur et moins sucré.Le pois est une plante exigeante en lumière. Il requiert également une bonne aération, mais redoute en revanche les grands vents.

Un sol frais et léger

Le pois apprécie les sols légers, meubles en profondeur, frais. Il ne supporte absolument pas l’asphyxie des racines par l’eau.Par ailleurs, si le sol est trop chaud, les fleurs risquent de tomber avant d’arriver à maturité. N’oubliez donc pas de pailler les pois au pied pour éviter que la terre chauffe trop vite.Un excès d’azote dans le sol provoque également la coulure des fleurs, mais il n’y a aucune raison pour que le sol soit trop riche en azote, puisque vous ne devez pas en apporter, comme pour toutes les légumineuses.

Semez-le dans du compost

S’il existe une difficulté dans la culture du pois, c’est au niveau du semis. Déjà que cette légumineuse est assez difficile de caractère – il lui faut un climat doux mais pas trop chaud, des tuteurs pour y accrocher ses petits bras… –, elle a en plus le toupet d’être difficile à sortir de terre. D’ailleurs, si la terre est trop lourde – cas des sols riches en argile –, le pois boudera carrément : vous ne le verrez jamais, mis à part quelques têtus qui pointeront leurs petites feuilles jaunies et qui ne donneront pas grand-chose.

  1. Puisque monsieur fait le difficile avec la terre, ne le semez pas directement dedans. Trichez un peu : remplissez la tranchée de semis avec du compost…
  2. … Et installez-le dedans, il n’y verra que du feu, et que du mieux : milieu bien aéré, se ressuyant vite en cas de forte pluie, couleur sombre permettant un réchauffement plus rapide en période froide. N’oubliez donc pas d’avoir un peu de compost à disposition au moment du semis : en octobre-novembre dans les régions du Sud ou en bord de mer, en fin d’hiver ailleurs.
  3. Une fois enfouies dans le compost, tassez légèrement les graines avec le dos du râteau.
  4. Et pour finir, une petite protection antichat, histoire de ne pas avoir trop de manques…

Pas de semis tardif

Comme la fève, le pois n’aime pas la chaleur estivale ; donc, arrêtez les semis dès le mois d’avril, mars en Provence – où il est d’ailleurs préférable de le semer en octobre-novembre, pour le récolter tôt au printemps, avant les premières chaleurs, qui arrivent dès la fin du mois de mai – et mai en montagne et dans le Nord-Est.

Je cultive pois, fèves, haricots… Des protéines dans mon potager !

Le conseil de ce mois-ci est tiré du livre “Je cultive pois, fèves, haricots… Des protéines dans mon potager !” de Blaise Leclerc paru aux éditions Terre Vivante. Cliquez sur la couverture afin d’accéder à plus d’informations et pouvoir feuilleter quelques pages supplémentaires.

Je cultive pois, fèves, haricotsDes protéines dans mon jardin !Si les légumineuses sont des plantes fabuleuses, c’est qu’elles n’épuisent pas le sol, bien au contraire. Elles transforment l’azote de l’air en fertilisant naturel et gratuit. Fève, haricot, pois chiche, petit pois… Cet ouvrage indique aux jardiniers comment les choisir, les planter, les cultiver, les conserver et même produire leurs propres graines. Très riches en protéines, les légumineuses constituent aussi une alternative économique aux protéines animales. Bonnes pour la santé, faciles à cultiver, agréables à cuisiner, autant de bonnes raisons pour les inviter au potager.Dans la Collection Facile & Bio – Des pas à pas en images pour passer facilement à la pratique et s’approprier aisément les gestes de basePar Blaise Leclerc, ingénieur agronome et jardinier depuis plus de 30 ans. Il est auteur de nombreux livres sur le jardinage bio aux éditions Terre vivante. Il dirige également le bureau d’étude Orgaterre, spécialisé dans les relations entre l’agriculture et l’environnement et est expert à l’Institut Technique de l’Agriculture Biologique (ITAB).Photographies de Jean-Jacques Raynal.En librairie le 25 janvier 2013 – 96 pages – 12€

Et vous, semez vous vos pois en automne ou au printemps? Comment procédez-vous? N’hésitez pas à partager vos expériences !

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