2 gestes de saison pour ses semis d’intérieur : le tuteurage et le durcissement

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Avec le soleil qui fait son apparition, le jardinier n’est pas le seul à penser à mettre son nez dehors, les semis d‘intérieur n’attendent que ça eux aussi. Cependant, après avoir coulé un début de vie douillet dans le confort de votre intérieur, la transition peut être rude avec les conditions extérieures. Il est donc impératif d’y aller en douceur ! De plus, il est fort probable que certains plants aient bien profité dans votre intérieur et aient atteint une taille respectable, attention alors au risque de casse… C’est donc le moment idéal pour intervenir sur vos godets.

Le tuteurage

Comme je le disais, les plants ont bien poussé en intérieur mais leur tige reste frêle (ce qui est normal) et risque de plier sous le poids des feuilles, voire même de se rompre. Et là, enfer et damnation, tous vos efforts sont réduits à néant. Il est donc important de prendre un peu de temps pour tuteurer tout cela. Rassurez-vous rien de bien compliqué la dedans, vous aurez simplement besoin de tuteurs de 20-30 cm et d’un peu de rafia ou de ficelle large (la ficelle de cuisine est à éviter car elle est trop fine et risque d’abimer les plants). Pour les tuteurs, j’utilise de jeunes rejets de noisetier qui présentent l’avantage d’être bien droits mais il est tout à fait possible d’utiliser autre chose (tiges plastiques, bambou, …). Par la suite, je taille le tuteur en biseau (pour endommager le moins possible les racines) et je coupe un morceau de rafia à la longueur souhaitée. D’ailleurs, ces différentes découpes m’ont permis de tester mon nouveau joujou : le sécateur à poignée tournante de FISKARS, une petite merveille que je vous présenterai plus en détail dans un prochain article. La petite difficulté vient maintenant et concerne le nœud. J’en ai essayé plusieurs et celui-ci me donne les meilleurs résultats. Il s’agit de faire un premier nœud autour de la tige du plant qui devra être assez lâche pour lui permettre de grossir sans être entravée et ensuite on lie cela au tuteur avec un nœud qui pour le coup pourra être bien serré (vous pouvez voir les photos suivantes qui sont un peu plus explicites). Ainsi, on assure un bon maintien au tuteur sans jamais blesser le plant.

Juste une petite précision avant de passer au durcissement, ne succombez pas à la tentation en vous disant

Tiens je vais tuteurer le plus haut possible comme ça je n’aurai pas besoin de refaire un nœud tout de suite

En théorie, c’est une bonne idée. En tuteurant très haut, la plante peut encore bien pousser avant que vous n’ayez à la rattacher au tuteur. Seulement en pratique, c’est une très mauvaise idée ! En partie haute, la tige du plant est vraiment très fragile et il y a de grandes chances que vous l’abimiez en voulant faire votre nœud. Et une fois la tête sectionnée, la croissance de la tige principale s’arrête…

Le durcissement

J’en parlais au début, entre votre intérieur dans lequel les semis ont séjourné depuis leur germination et l’extérieur, les conditions sont bien différentes. Le soleil tape dur, les températures varient et le vent souffle ! Tout cela, il faut y être préparé et il est donc primordial d’endurcir progressivement les semis avant la mise en terre définitive. Pour cela, j’opère en trois étapes :

  • Jours 1-4 = permission de sortir quelques heures avec accompagnateur : je place donc mes semis dehors quelques heures en fin d’après-midi, sous protection permanente pour apporter un léger ombrage et freiner le vent. Cette année, j’utilise un tunnel anti-insectes que je trouve plus homogène et moins contraignant que les méthodes employées en général (cagettes retournées, déplacer les semis régulièrement pour les laisser à l’ombre)
  • Jours 5-10 = permission de sortir de plus en plus longtemps avec quartier libre : j’augmente progressivement la durée de sortie jusqu’à atteindre une journée entière. En parallèle, je réduis le temps passé sous la protection (je commence par la retirer en fin de journée quand le soleil ne tape plus trop fort, puis de plus en plus tôt)
  • Jours 11-15 = permission de minuit avec accompagnateur : après avoir passés la journée dehors, les semis sont alors rentrés sous serre froide la nuit. Le durcissement s’arrête là pour les semis destinés à une culture sous cette même serre, les autres auront le droit à une dernière étape
  • Jours 16-18 = émancipation : je laisse les semis en extérieur jour et nuit et je surveille tous les matins leur état. Au moindre signe de faiblesse ou en cas de gelées nocturnes annoncées, je repasse à l’étape précédente.

Cela parait contraignant mais cela peut être facilement aménagé pour être moins lourd (notamment sur les durées). L’important est d’observer le comportement des plants mais il s’agit vraiment d’une phase importante qu’il ne faut pas négliger car les risques de perte seront alors très forts lors de la mise en terre. Et de votre côté, où en sont vos semis d’intérieur? Les tomates et les poivrons poussent bien?

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