Que faire de ses tomates vertes?

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Si ce n’est pas déjà fait, vous devez penser à retirer vos plants de tomates du potager. Seulement voilà, ils sont encore bien fournis pour la plupart. Dans mon cas, c’était pas loin de 5 kg de tomates encore vertes qui restaient sur mes plants de tomates.En l’état, ces tomates sont difficilement consommables.. Il serait dommage de les perdre, heureusement il existe quelques alternatives.

Quelques précautions à prendre avant

Attention, à cette période le champignon responsable du mildiou risque d’être présent même s’il ne semble pas s’être encore manifesté. Les tomates que l’on cueille peuvent être contaminées si des plants malades se trouvent à proximité. Il faut donc procéder à un tri rigoureux des tomates.

  • Les fruits qui commencent à se tâcher ou bien à s’abîmer sont jetés ou brûlés (et pas mis au compost)
  • Les fruits cueillis à proximité de plants malades seront préparés tout de suite, pour ne pas laisser l’occasion au mildiou de se développer s’il est présent
  • Les fruits cueillis sur des plants parfaitement sains et à l’écart de plants malades pourront se conserver

Provoquer leur mûrissement

Ceci ne peut être effectué que sur la troisième catégorie de fruits ci-dessus. Pour cela, il existe trois techniques principales qui, combinées, permettront d’échelonner la maturation des tomates et ainsi d’en profiter encore plusieurs semaines.Pour une maturation rapide des tomates, il suffit de les placer dans une cagette tapissée de journal, l’insertion du pédoncule orientée vers le bas et de placer une pomme parmi elle. L’éthylène dégagé par la pomme accélérera le mûrissement (c’est d’ailleurs vrai pour n’importe quel fruit).
Pour une maturation plus lente, j’emballe les tomates, individuellement cette fois ci, dans du journal. Les quelques jours de maturation deviennent ainsi quelques semaines. Il faut juste penser à regarder régulièrement où elles en sont pour qu’elles ne pourrissent pas.Enfin, pour une maturation encore plus lente, il suffit de laisser les tomates à l’air libre dans la maison. Pour une bonne conservation, il faut les placer insertion du pédoncule vers le bas.

Cuisiner les tomates vertes

Il existe de nombreuses manières de cuisiner les tomates vertes mais sachant que, généralement, on dispose d’importantes quantités de fruits sur un court laps de temps, mieux vaut opter pour une méthode qui permet en plus de les conserver. Pour cela, voici deux recettes que j’affectionne particulièrement :

Et vous, que faites vous de vos tomates vertes?

Quand et comment semer les tomates ?

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Voilà sans doute le légume qu’il est rentable de semer soi-même alors que l’on a l’habitude de l’acheter en plant tout prêt ! Je vous passe les arguments de l’économie financière (2,50€ le plant alors que c’est le prix d’un sachet d’au moins 20 graines), de la meilleure résistance des plants que vous ferez vous-même et du choix immense des variétés qui s’offrent à vous quand vous achetez des graines. Alors, c’est vrai que ça demande un peu plus de travail mais très peu finalement en comparaison du bénéfice !

A quel moment semer les tomates ?

Traditionnellement, on garde la date du 15 mai pour une plantation de tomate sans risque en pleine terre. C’est tout à fait justifié et je ne reviendrais pas dessus. On peut avancer jusqu’à un mois cette date pour une culture sous serre mais cela peut être aussi un pari risqué, à tenter mais ne pas tout miser dessus. Sachant qu’il faut entre 1 mois et demi et 2 mois pour que nos semis soient prêts à être plantés, je vous laisse faire le calcul ….

Les tomates se sèment la deuxième quinzaine de mars pour une mise en terre au 15 mai

Il est toutefois possible, en jouant sur les variétés précoces, tardives, naines ou à fort développement d’échelonner ses semis de la mi-février jusque la fin avril. Mais cela demandera un peu d’expérience et de connaissance des variétés pour en arriver là aussi je reste volontairement restreint !

Comment semer les tomates ?

Le semis des tomates est assez proche du semis de piments et poivrons à l’exception qu’il n’est absolument pas nécessaire d’ajouter un chauffage. On lit par endroit que c’est indispensable, et si vous en doutez je vous invite à lire le test sur l’utilité de chauffer ses semis de tomates que j’ai fait l’année dernière. En revanche, un éclairage artificiel sera très appréciable même s’il n’est pas obligatoire. En mars, le soleil fait parfois de très belles percées mais la durée quotidienne d’ensoleillement est encore trop courte.En pratique, je procède maintenant toujours de la même façon. Je préfère le semis « individuel » en godet, mini-motte ou en plaque alvéolée qui facilite les opérations de rempotage. Je peux me le permettre car je cultive peu de plants de chaque variété. En revanche, un semis en terrine sera plus adapté si vous souhaitez avoir un grand nombre de plants d’une même variété. Cette année, comme pour les poivrons, je sème en éponges RootIt qui sont vraiment très pratiques. Pour ceux qui s’orientent vers un semis plus « classique », choisissez de préférence un terreau à géranium qui vous donnera de très bons résultats.

  • Je sème deux graines par éponge bien imbibée mais pas détrempée (valable également pour le terreau des godets ou des alvéoles)
  • Je recouvre d’une couche fine (2-3mm de terreau ou d’éponge)
  • Je vaporise légèrement le tout
  • Je termine par tamiser dessus un peu de charbon de bois pilé ou de cannelle moulue pour éviter la fonte du semis
  • Je place le tout dans une mini-serre non chauffée afin de maintenir une atmosphère humide et obtenir une bonne germination, si vous n’en avez pas recouvrez avec du film étirable de cuisine !

Il n’est pas utile de fournir de lumière au semis tant que les graines n’ont pas germé. En revanche, dès que les plantules commencent à apparaitre (il faut compter 2-3 jours dans de bonnes conditions pour les plus rapides), il ne faut absolument pas tarder à leur offrir un ensoleillement ou une lumière artificielle suffisante pour éviter que les plants ne filent.

La clé de la réussite d’un semis de tomate réside dans la quantité de lumière que le plant recevra dans sa jeunesse. Elle lui permettra de bâtir des tissus de soutien (tige) solides et d’avoir un port compact bien résistant. Une fois ses bases bien établies, il pourra se consacrer à une bonne fructification une fois en terre

Par la suite, il n’y a rien à faire sinon vaporiser un peu d’eau lorsque la surface du terreau commence à s’assécher et attendre l’apparition des deux premières vraies feuilles pour procéder au rempotage ! A ce stade, le plant le plus faible des deux est coupé proprement à la base et mis à bouturer dans l’eau ou directement dans du terreau (ça prend vraiment très bien). Deux plants pour le prix d’un ! =)
Bon semis à tous, et si vous hésitez encore, sautez le pas ! Pour ceux qui sèment déjà leurs propres tomates, n’hésitez pas à partager votre méthode avec les autres en laissant un petit commentaire.

Quand et comment semer les piments et poivrons ?

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Piments et poivrons sont des cultures longues qui demandent un certain temps à des températures suffisantes afin de fructifier et offrir de belles récoltes. Il est donc indispensable de semer assez tôt pour laisser le temps aux jeunes plantes de se développer et bénéficier du soleil estival au bon moment.

Un semis précoce…

Le 15 mai est un repère que tout jardinier connait : au-delà il est possible de mettre en terre toutes les cultures presque sans crainte de gelées. Cette date est également valable pour les poivrons et piments, voire un peu plus tôt s’ils sont cultivés sous serre. Seulement pour que nos plants de poivrons soient prêts à cette date, il est indispensable d’anticiper !Les poivrons et piments se sèment donc de la mi-janvier à la mi-février : plus tôt, vos plants souffriront d’attendre dans de petits contenants et plus tard, vous risquez de ne les voir fructifier qu’à la fin de l’été et donc trop tard pour leur maturation.Personnellement, cette année j’ai décidé de semer fin janvier. L’année dernière j’avais semé mi-janvier et mes plants ont un petit peu trop attendu en pot, je vais donc être plus patient !

Comme moi, je vous conseille de bien noter la date de votre semis cette année et de l’adapter l’année prochaine si besoin !

… implique des contraintes particulières

Le premier point posant souci dans le semis de piments et poivrons concerne la température de germination. En effet, ces petits sont frileux et ont besoin d’un minimum de 25°C pour commencer à germer, leur optimum se situant autour de 28-30°C. Ces températures sont impensables en extérieur en France en janvier et même en intérieur, à moins que vous ne viviez en sauna. Il est donc nécessaire de faire ses semis en intérieur, voire d’y ajouter une source de chaleur pour obtenir un bon résultat. On parvient à obtenir des germinations à des températures inférieures mais le pourcentage d’échec est nettement plus élevé.Le second problème d’un semis précoce, c’est le manque de luminosité et donc le risque que les semis filent. Il faut alors être très attentif à cela et offrir un maximum d’ensoleillement aux jeunes plantules.

Ma méthode

J’aurais aimé vous proposer une solution ne nécessitant aucun apport d’électricité, certains semblent y arriver, mais malheureusement sans chauffage ni lumière artificielle je ne suis jamais parvenu à de bons résultats. Soit mes graines ne levaient pas, soit les semis filaient et les rares qui survivaient étaient tellement frêles qu’ils ne m’ont jamais rien donné.Alors pour ceux que ça tente, voici comment je procède :

  • J’utilise des graines congelées qui ont une meilleure germination. Si vous n’avez pas la place dans votre congélateur pour y stocker toutes vos graines comme je le fais, placez-les au moins 48h avant de semer afin de lever la dormance des graines.
  • Je fais mon semis en godet individuel, en plaque alvéolée ou en mini-mottes selon mes envies mais toujours avec un terreau à géranium. Cette année, je ferais mes semis dans les éponges RootIt que j’ai testé l’année dernière et qui m’ont complètement séduit. C’est un petit coût supplémentaire mais vraiment très très pratique.
  • Deux graines sont semées dans chaque contenant. Si les deux lèvent, seul le plant le plus vigoureux sera conservé, le second sera coupé proprement à la base et bouturé.
  • Les graines sont légèrement recouvertes (2-3 mm de terreau maximum), le tout bien humidifié au vaporisateur et saupoudré de charbon de bois pilé ou de cannelle moulue pour éviter le développement de champignons.
  • Je place ensuite l’ensemble dans mon enceinte de germination artisanale ou dans ma GrowBox, avec un chauffage (cordon chauffant et thermostat ou mini serre chauffante selon la quantité) réglé sur 28°C en permanence.

Chambre de culture (2)

  • Il ne reste plus qu’à attendre que ça germe. Dès lors que les premières pousses apparaissent, j’allume ma lumière horticole avec un programmateur 12 h allumé et 12 h éteint. Enfin, lorsque tout est bien germé, je réduis le chauffage à 25°C durant les 12h de jour et je coupe pour les 12h de nuit (ca ne descend pas en dessous de 17°C).
  • Ensuite, je conserve une humidité très légère (attention à ne pas trop arroser !). Il faut attendre que la surface commence à se dessécher avant d’arroser et cela tiendra jusqu’au stade 2 à 4 vraies feuilles où il faudra envisager un rempotage dans un contenant plus grand.

Vous pouvez appliquer une même méthode sans chauffage ni lumière artificielle, le risque de loupés est plus grand mais c’est toujours mieux que rien !

Bon semis à tous, et n’hésitez pas à partager vos méthodes en commentant !

Quand et comment semer la Mertensia maritima (huître végétale) ?

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La Mertensia maritima vous connaissez ? C’est une petite plante très originale avec son goût iodé rappelant celui de… l’huître ! J’ai testé sa culture par curiosité l’année dernière, à la recherche de nouveaux légumes vivaces. Je n’étais pas franchement convaincu par son caractère vivace quand je l’ai vu disparaitre complètement à l’automne.Et bien si !  En ce moment, elle est en train de pointer le bout de son nez dans mon potager ! Pourtant, je ne l’ai pas choyée cet hiver… Elle l’a passé à la rude, en extérieur là où elle s’est épanoui tout l’été précédent et sans protection particulière. Alors, pourquoi se priver de légumes faciles à vivre (à condition de lui fournir de bonnes conditions) et vivaces ? D’autant plus s’ils sont bons. Une fois passée la surprise du goût iodé, on lui trouve vite de nombreuses utilisations culinaires : dans un mesclun, pour accompagner une rillette de poisson à l’apéro ou encore en sauce avec un saumon, c’est top !Toutefois, si vous désirez la cultiver, il y a quelques petites choses à savoir pour réussir le semis.

Lever la dormance

Avant de procéder au semis, il est indispensable de lever la dormance des graines. La dormance est un phénomène naturel qui empêche la germination des graines tant qu’un épisode de froid n’a pas eu lieu. Ainsi, la plante évite en quelque sorte à ses rejetons de germer avant l’hiver et d’affronter des gelées qui pourraient leur être fatales. Aussi, dans nos conditions de semis artificiel, il faut mimer cet épisode de froid. Pour cela, rien de plus simple ! Il suffit de laisser les graines patienter au congélateur pendant 15 jours à un mois avant le semis.

Quand semer la mertensie ?

Deux possibilité s’offrent à vous pour semer la Mertensia maritima :

  • A l’automne, directement en pleine terre ou bien en pot à hiverner à l’extérieur. Cela permet de lever la dormance naturellement, à condition qu’il y ait des gelées suffisantes durant l’hiver et suffisamment longtemps. Autant dire qu’avec les hivers actuels, ce n’est pas tout à fait ça !
  • En mars-avril, en intérieur cette fois, après la phase de congélation.

Les hivers bretons n’étant pas assez froids, j’ai opté pour un semis de printemps. Semées le 7 avril, après trois semaines au congélateur, mes graines ont germé 13 à 17 jours plus tard. Pas d’inquiétude donc si vous ne les voyez pas tout de suite !

Comment réussir le semis ?

C’est qu’elle serait un peu capricieuse cette jolie curiosité… Après la levée de dormance, le semis n’est pas des plus faciles à réussir, mais promis ensuite les soucis durant la culture sont rares ! Voici comment j’ai procédé en 2015, avec de très bons résultats.A la sortie du congélateur, certaines graines perdent leur enveloppe. Je ne me suis pas vraiment embarrassé avec cette observation, j’ai retiré les enveloppes qui s’enlevaient et laissé les autres sans noter de différences de germination entre les deux.

Graines Mertensia maritima (1)

Après le passage au congélateur, certaines graines (à droite) perdent leur enveloppe (à gauche). Rien à craindre, avec ou sans, cela ne change pas la germination !

Ensuite, j’ai procédé à un semis en plaque alvéolée. Cette méthode est idéale pour les petites graines longues à germer et elle permet de plus un repiquage aisé. Chaque alvéole a donc été remplie avec un mélange de deux tiers de terreau à géranium et un tiers de sable afin d’assurer un bon drainage. Deux à trois graines par alvéoles, très légèrement recouvertes de terreau puis saupoudrées de charbon de bois pilé pour éviter la fonte des semis et voilà ! Il n’y a plus qu’à placer le tout à 15-20 °C en pleine lumière et pour cela une mini serre en extérieur fera parfaitement l’affaire (à rentrer en cas de froid annoncé). Durant toute la phase de la germination, veillez à maintenir le substrat humide mais jamais détrempé et vous devriez avoir vos premiers germes sous 2 semaines environ !

Semis_betterave (2)

La plaque alvéolée est très pratique pour semer puis repiquer la Mertensie (même si ici, il s’agit d’un semis de betterave !)

Cette année, je testerai le semis en mini mottes, je vous ferai un retour ! Pour aller plus loin, je vous invite à consulter “Mon potager de vivaces” aux éditions Terre Vivante. La Mertensie y a le droit à son petit chapitre ! (Cliquez sur la couverture ci dessous pour en savoir plus).Livre Mon potager de vivaces

Avez vous déjà tenté le semis de Mertensie? Comment faites vous?

Quand et comment semer les haricots ?

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Parmi les grands classiques du potager, le haricot tient une place d’honneur. Facile à cultiver, très productif, et comportant de nombreuses variétés, chacun y trouvera son bonheur pour manger en sec (à écosser) ou en frais (mangetout). Si l’esthétique de votre potager est important pour vous, alors vous trouverez chez le haricot un allié de choix pour l’embellir. N’hésitez pas à jouer sur les couleurs avec des haricots violets, beurres ou verts, et sur les hauteurs en alternant variétés naines et grimpantes. Ajoutez à cela le fait que le haricot, en bonne fabacée, participe à enrichir le sol grâce à ses nodosités qui figent l’azote aérien et il devient indispensable à tous les jardiniers ! Bref, chez moi, le haricots c’est tous les ans !

Quelles variétés choisir ?

Les très nombreuses variétés de haricots que l’on peut maintenant trouver ne facilite pas la tâche du potagiste ! Sachez toutefois que l’on peut les séparer en deux groupes pour lesquels le mode de culture sera légèrement différent :

  • Les variétés naines : les plus courantes. Leur port buissonnant, dépassant rarement les 40 cm de haut, permet de les cultiver facilement et partout.
  • Les variétés à rames : grimpantes, elles peuvent atteindre facilement les 3 m de haut. Il est donc indispensable d’installer des structures, les fameuses rames, permettant de les guider dans leur ascension. En contrepartie, elles sont plus productives !

De plus, qu’ils soient nains ou à rames, les haricots peuvent se consommer différemment selon la variété :

  • Mangetout : consommés jeunes, comme leur nom l’indique, on mange l’ensemble du haricot, graines et enveloppe. C’est l’image traditionnelle du haricot vert.
  • A écosser : ici, la consommation s’effectue à complète maturité des grains. Il faut donc retirer l’enveloppe, devenue immangeable pour ne consommer que les grains. C’est l’exemple du fameux Coco paimpolais, du haricot rouge ou encore de la Mogette de Vendée.

A quelle période faire son semis de haricot ?

Si la culture du haricot est simple, l’étape du semis peut parfois poser quelques soucis. Pour que la future culture soit belle, il est primordial que les haricots germent rapidement, soyez donc attentionnés sur le semis et ensuite ça roulera tout seul ! Pour germer correctement, le haricot a besoin d’une température du sol supérieure à 15°C, en règle générale on sème donc :

  • Les variétés mangetout d’avril à août dans les régions du sud et de fin mai à juillet dans les régions plus fraîches
  • Les variétés à écosser d’avril à début juillet au sud et de fin mai à fin juin au nord

Le semis pas à pas

Les haricots ne nécessitant aucun amendement, ils peuvent prendre place en fin de rotation. La température du sol devant être suffisamment élevée (15°C comme je vous le disais), j’écarte mon paillis 2 à 3 semaines avant de réaliser mon semis. En cas de semis précoces, le simple fait de retirer le paillis peut ne pas suffire, il faut donc ajouter une bâche ou un tunnel pour aider son sol à se réchauffer.Passant progressivement à un jardinage sans travail du sol, je n’ai presque pas besoin de préparer ma terre avant le semis. Un simple coup de croc suffit à émietter la surface pour obtenir une levée plus homogène. En revanche, si vous savez votre sol compacté, il vous faudra passer un coup de grelinette pour aérer et décompacter le sol en profondeur avant de préparer le lit de semence avec un croc.Ensuite, la méthode de semis des graines va différer selon que l’on cultive des variétés naines ou bien à rames.

Variétés naines

Deux écoles existent dans le semis des variétés naines (qu’elles soient mangetout ou à écosser).

  • Semer en sillons : j’ai toujours procédé de cette manière car je la trouvais plus simple à mettre en place. Il s’agit de creuser des sillons de 2-3 cm de profondeur espacés d’environ 40 cm, d’arroser copieusement le fond (il est préférable d’arroser avant de semer) puis d’y déposer une graine tous les 5-8 cm.
  • Semer en poquets : cette année, j’ai décidé de comparer les deux méthodes car je pense que le semis en poquets présente l’avantage d’éviter les trouées que l’on peut avoir en semant en sillons si certaines graines ne lèvent pas. Je reviendrai faire part de mes observations =). Selon cette méthode, on sème donc un lot de 5-6 graines tous les 30 cm en tous sens dans des poquets que l’on aura au préalable bien arrosés. Sur deux rangées, les poquets sont placés en quinconce.

Semis haricots poquets (1)

Variétés à rames

Chez les variétés à rames, une seule école, le poquet. Je vous conseille d’installer vos rames avant de semer, cela vous permettra de placer vos poquets au bon endroit et d’éviter d’abimer les graines en plaçant les rames. Deux rangées de rames sont alors espacées de 70 cm et chaque rame est distante de 50 cm d’une autre sur une même rangée. Une fois les rames bien installées, il suffit de semer un lot de 6-7 graines au pied de chacune d’elles à 2-3 cm de profondeur, dans des trous arrosés au préalable à nouveau.

La suite de la culture est très simple, un buttage pour ramener de la terre au pied des plants lorsqu’ils ont atteint une vingtaine de centimètres puis un paillis de 10 cm après le buttage. Il n’y a plus qu’à attendre les récoltes en arrosant si nécessaire !

Une petite astuce

Je vous le disais, la réussite de la culture des haricots réside dans une germination rapide. C’est pourquoi de nombreux jardiniers conseillent de faire tremper les graines toute une nuit dans l’eau afin d’activer la germination. Jusque là, cette méthode m’avait toujours bien réussi, mais l’année dernière tous mes semis pré-trempés n’ont pas levé, probablement ont-ils pourri en terre. J’ai donc fait un semis sans pré-trempage qui, lui, a très bien levé. Cette année donc, en plus de comparer le semis en sillons de celui en poquet, je vais comparer un semis pré-trempé et un non ! En attente des résultats =).

Et chez vous, poquets ou sillons? Pré-trempage ou pas?