Quand et comment semer les piments et poivrons ?

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Piments et poivrons sont des cultures longues qui demandent un certain temps à des températures suffisantes afin de fructifier et offrir de belles récoltes. Il est donc indispensable de semer assez tôt pour laisser le temps aux jeunes plantes de se développer et bénéficier du soleil estival au bon moment.

Un semis précoce…

Le 15 mai est un repère que tout jardinier connait : au-delà il est possible de mettre en terre toutes les cultures presque sans crainte de gelées. Cette date est également valable pour les poivrons et piments, voire un peu plus tôt s’ils sont cultivés sous serre. Seulement pour que nos plants de poivrons soient prêts à cette date, il est indispensable d’anticiper !Les poivrons et piments se sèment donc de la mi-janvier à la mi-février : plus tôt, vos plants souffriront d’attendre dans de petits contenants et plus tard, vous risquez de ne les voir fructifier qu’à la fin de l’été et donc trop tard pour leur maturation.Personnellement, cette année j’ai décidé de semer fin janvier. L’année dernière j’avais semé mi-janvier et mes plants ont un petit peu trop attendu en pot, je vais donc être plus patient !

Comme moi, je vous conseille de bien noter la date de votre semis cette année et de l’adapter l’année prochaine si besoin !

… implique des contraintes particulières

Le premier point posant souci dans le semis de piments et poivrons concerne la température de germination. En effet, ces petits sont frileux et ont besoin d’un minimum de 25°C pour commencer à germer, leur optimum se situant autour de 28-30°C. Ces températures sont impensables en extérieur en France en janvier et même en intérieur, à moins que vous ne viviez en sauna. Il est donc nécessaire de faire ses semis en intérieur, voire d’y ajouter une source de chaleur pour obtenir un bon résultat. On parvient à obtenir des germinations à des températures inférieures mais le pourcentage d’échec est nettement plus élevé.Le second problème d’un semis précoce, c’est le manque de luminosité et donc le risque que les semis filent. Il faut alors être très attentif à cela et offrir un maximum d’ensoleillement aux jeunes plantules.

Ma méthode

J’aurais aimé vous proposer une solution ne nécessitant aucun apport d’électricité, certains semblent y arriver, mais malheureusement sans chauffage ni lumière artificielle je ne suis jamais parvenu à de bons résultats. Soit mes graines ne levaient pas, soit les semis filaient et les rares qui survivaient étaient tellement frêles qu’ils ne m’ont jamais rien donné.Alors pour ceux que ça tente, voici comment je procède :

  • J’utilise des graines congelées qui ont une meilleure germination. Si vous n’avez pas la place dans votre congélateur pour y stocker toutes vos graines comme je le fais, placez-les au moins 48h avant de semer afin de lever la dormance des graines.
  • Je fais mon semis en godet individuel, en plaque alvéolée ou en mini-mottes selon mes envies mais toujours avec un terreau à géranium. Cette année, je ferais mes semis dans les éponges RootIt que j’ai testé l’année dernière et qui m’ont complètement séduit. C’est un petit coût supplémentaire mais vraiment très très pratique.
  • Deux graines sont semées dans chaque contenant. Si les deux lèvent, seul le plant le plus vigoureux sera conservé, le second sera coupé proprement à la base et bouturé.
  • Les graines sont légèrement recouvertes (2-3 mm de terreau maximum), le tout bien humidifié au vaporisateur et saupoudré de charbon de bois pilé ou de cannelle moulue pour éviter le développement de champignons.
  • Je place ensuite l’ensemble dans mon enceinte de germination artisanale ou dans ma GrowBox, avec un chauffage (cordon chauffant et thermostat ou mini serre chauffante selon la quantité) réglé sur 28°C en permanence.

Chambre de culture (2)

  • Il ne reste plus qu’à attendre que ça germe. Dès lors que les premières pousses apparaissent, j’allume ma lumière horticole avec un programmateur 12 h allumé et 12 h éteint. Enfin, lorsque tout est bien germé, je réduis le chauffage à 25°C durant les 12h de jour et je coupe pour les 12h de nuit (ca ne descend pas en dessous de 17°C).
  • Ensuite, je conserve une humidité très légère (attention à ne pas trop arroser !). Il faut attendre que la surface commence à se dessécher avant d’arroser et cela tiendra jusqu’au stade 2 à 4 vraies feuilles où il faudra envisager un rempotage dans un contenant plus grand.

Vous pouvez appliquer une même méthode sans chauffage ni lumière artificielle, le risque de loupés est plus grand mais c’est toujours mieux que rien !

Bon semis à tous, et n’hésitez pas à partager vos méthodes en commentant !

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