L’importance d’un bon paillis

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Il fallait que je vous parle d’une chose qui me tient particulièrement à coeur au potager : le paillis. Après de nombreuses années à laisser le sol à nu dans les cultures, les mentalités changent et reviennent à cette technique ancestrale qui n’avait pas pour but que de faire joli au potager.

Je ne vous détaillerais pas ici les avantages théoriques du paillis, de nombreux blogs et sites le font très bien, mais je choisis plus de me positionner personnellement face à cette technique. Après avoir pratiqué le paillis voilà donc ce que je peux vous dire avec certitude :

  • « Un paillage vaut deux binages » et même 3 ou 4 ! Un paillis suffisamment épais de matériaux décomposables et organiques (je ne saurais trop insister sur ce point) favorise la vie du sol qui va travailler pour vous. Les vers notamment, sont connus pour être d’infatigables travailleurs qui vont aérer votre sol et ainsi permettre une meilleure rétention d’eau et une progression plus facile des racines (allez voir le très bon papier de Loïc). Plus besoin d’user de la binette et de risquer d’abîmer vos plantes
  • « Un paillage vaut 10 arrosages ». Encore un adage vérifié. Vos arrosages seront optimisés puisque l’eau pénétrera en profondeur et ne s’évaporera que très peu.
  • Réduction des maladies. Contrairement à ce que l’on peut lire, le paillage ne favorise pas la prolifération des maladies. Du moins, je ne l’ai jamais observé, bien au contraire. Mes feuillages et légumes ne reposant pas directement sur le sol, j’ai remarqué que mes plants de tomates et courges principalement résistaient mieux au mildiou et à l’odium. Je serais d’ailleurs curieux de savoir si vous avez eu les mêmes constatations que moi.
  • Amendement du sol. Un paillis organique (toujours lui !) va se décomposer plus ou moins rapidement et à terme enrichir votre sol. Ne vous en privez pas.

Même si le paillis permet de faire des économies (arrosages), à mon avis l’avantage d’un paillis réside aussi dans le fait qu’il est gratuit ou très peu cher. Surfant sur la vague du retour au naturel, on voit de très nombreux types de paillis vendus en jardinerie qui peuvent vite coûter très cher. Essayez avant tout la simple paille de blé ou les matériaux glanés au jardin avant tout.Personnellement, je paille toujours à la paille de blé l’été (achetée 1 € la balle chez un voisin agriculteur) et aux feuilles mortes à l’automne. Je suis toujours très satisfait du résultat. Par ailleurs, j’ai voulu tenter cette année d’ajouter sous mon paillis de tomates, piments et aubergines une couche de feuilles de consoude et d’orties. Rendez vous aux récoltes pour constater (ou pas) les effets !

Pour ce qui est des fraisiers et des myrtilliers en revanche, je les paille depuis quelques temps maintenant avec du résineux. Ecorces et aiguilles de pin, tailles de sapin, … Ces déchets entretiennent légèrement l’acidité de mon sol et après 2-3 ans, j’ai constaté de meilleures récoltes de fraises et myrtilles.Et vous quels sont vos points de vue sur les paillis? Lesquels avez vous essayé avec succès? Lesquels vous ont déplu?

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