[Conseil de Terre Vivante] Savoir différencier les cucurbitacées et les autres courges

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En juillet, les courges sont à l’honneur : les potirons commencent à se former, les courgettes se ramassent à la pelle, les pâtissons grossissent, les pâtidous partent à l’assaut de leurs tuteurs, … Il était donc évident que le conseil de Terre Vivante du mois de juillet porterait sur cette grande famille ! Suite à la publication de mes fiches légumes, vous êtes nombreux à vous demander à quelles espèces appartiennent les courges que vous souhaitez cultiver : Cucurbita pepo, Cucurbita moschata ou encore Cucurbita maxima ? Car cela définira la façon de les cultiver. Alors pour vous y aider, Terre Vivante vous propose ce mois-ci un moyen simple de faire la différence !

Quelques indices pour différencier les principales Cucurbita

Plusieurs indices permettent de différencier les principales espèces de Cucurbita, vous trouverez ici les principaux. A noter que la forme et la taille des fruits ne sont pas d’un grand secours pour déterminer une espèce, chacune d’elles pouvant comporter aussi bien des fruits petits que volumineux, allongés que sphériques…

Cucurbita maxima

Les fruits sont en général assez gros et se consomment à maturité. Le pédoncule est cylindrique, non côtelé, liégeux. A maturité, il se fendille dans le sens longitudinal. La plupart des variétés sont coureuses et les feuilles sont de grande taille, avec des lobes arrondis. C’est dans cette espèce que les fruits sont souvent dénommés “potirons” (Bleu de Hongrie, Blue Hubbard, Giraumon) et que l’on trouve les célèbres potimarrons.

 

Le pédoncule de C.maxima est cylindrique et se fendille à maturité (photo J-J Raynal)

Cucurbita pepo

Une des caractéristiques principales de l’espèce C.pepo est que toutes les parties de la plante, excepté les fruits, sont garnis de piquants. Le pédoncule est composé de cinq à huit côtes bien marquées, qui se prolongent sur le fruit. Les courgettes, dont on a pris depuis longtemps l’habitude de consommer les fruits immatures, font partie de cette espèce. Parmi les C.pepo, on trouve aussi la courge Spaghetti, la Pomme d’Or… Les coloquintes, petites courges de formes et de couleurs très variées que l’on laisse sécher à des fins ornementales, font également partie des C.pepo.

 

Le pédoncule de C.pepo est côtelé et garni de piquants (photo J-J Raynal)

Cucurbita moschata

Les feuilles présentent souvent des zones argentées, dues à un décollement de l’épiderme, ce qui permet une meilleure protection contre le soleil. On peut aussi trouver cette caractéristique chez C.pepo. Le pédoncule est côtelé et s’épaissit au contact du fruit. Les C.moschata ont besoin de plus de chaleur que les C.maxima et C.pepo : 15°C au minimum au lieu de 10°C pour les deux autres espèces. Pas étonnant que les variétés Butternut, Musquée de Provence et Longue de Nice affectionnent particulièrement le climat méditerranéen.

Les concombres et les cornichons (Cucumis sativus)

La distinction entre concombre et cornichon est relativement récente, car il s’agit bien de la même espèce. Ce sont simplement les variétés qui diffèrent avec, pour les concombres, des saveurs plus douces, qui permettent de les consommer généralement crus. Les cornichons sont des variétés qui ont petit à petit été sélectionnées pour que les fruits puissent être conservés, le plus souvent dans du vinaigre.

 

Concombres et cornichons font partie de la même espèce, des années de sélection ont permis autant de différences (photo J-J Raynal)

Les melons (Cucumis melo)

Le sucre a eu la bonne idée de s’inviter dans Cucumis melo, il y a déjà bien longtemps, pour le plaisir de nos papilles. Avec la pastèque, c’est la seule espèce de Cucurbitacées qui contient autant de sucre et que l’on peut consommer crue. Elle demande par contre beaucoup de chaleur pour arriver à cette prouesse, mais pratiquement partout en France, moyennant quelques précautions, le melon peut venir à maturité.

Les pastèques (Citrullus lanatus)

Très riches en eau, mais également sucrées, les pastèques sont encore une autre espèce à consommer crue. Leur besoin de chaleur est plus important que pour le melon. A réserver vraiment aux situations les plus méridionales…

Mes courges, melons, pâtissons… Des cucurbitacées à cultiver et à cuisiner

Le texte et les images précédents sont tirés du livre “Mes courges, melons, pâtissons… Des cucurbitacées à cultiver et à cuisiner” de Blaise Leclerc, aux éditions Terre Vivante. Vous y trouverez de nombreux conseils et techniques donnés par l’auteur pour se lancer dans la culture bio et saine de cucurbitacées : choix des variétés (avec un test personnel de 40 variétés cultivées par l’auteur durant l’été 2013), semis, plantation, entretien, soins contre les maladies, rien n’est oublié. Et en bonus, 40 recettes de conservation et de cuisine ! N’hésitez pas à cliquer sur la couverture ci-dessous pour accéder à des pages supplémentaires.

Je profite de l’occasion pour annoncer les 20 ans de l’ouverture du centre Terre Vivante et de ses jardins ! Espace de sensibilisation au jardinage bio et à l’habitat écologique à ses premières heures, le Centre est aujourd’hui un lieu où l’on met les mains dans la terre. Les jardiniers et animateurs ont à cœur de transmettre leur passion et leur savoir-faire au quotidien : stages pour les particuliers, apprentissages pour les scolaires (de la maternelle au lycée), formations pour les professionnels, visites guidées… A l’occasion de cet anniversaire, l’équipe du Centre a concocté un programme spécial : concours-photo, soirée-cinéma… Plus d’informations sur : http://www.terrevivante.org/1288-le-centre-a-20-ans-.htm

J’espère que ce nouveau Conseil de Terre Vivante vous a plu et qu’il vous sera utile ! Quelles espèces cultivez vous? Et quelles variétés?

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