Quand et comment semer les courgettes et potirons ?

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Courgettes, pâtissons, potimarrons, potirons, citrouilles, melons, pastèques, concombres, cornichons, … Les cucurbitacées sont une famille riche et très diversifiée ! Si la culture de ces différents représentants diffère quelque peu, ils partagent au moins un point commun : ils ont besoin de chaleur dès le semis, inutile donc de les semer trop tôt.

A quel moment semer les courges ?

Globalement, je distingue deux groupes de courges qui ne vont pas être semées à la même période :

  • Les courges d’hiver ou de culture longue : potimarrons, citrouilles, potirons, courges musquées (Butternut, Sucrine du Berry, …), pastèques, melons
  • Les courges d’été ou de culture courte : courgettes, pâtissons, concombres, cornichons

Les premières auront besoin de beaucoup de temps pour parvenir à maturité et former une peau suffisamment épaisse pour être bien conservées. La fenêtre de semis est donc assez courte. Mais comme je l’ai dit précédemment, elles ont besoin de chaleur dès le semis pour germer correctement. On les sème donc de mi-avril à mi-mai.Les secondes sont consommées essentiellement immatures, elles vont produire beaucoup, rapidement et sur un laps de temps assez court. On peut donc semer plus tard que les premières et il est même intéressant d’échelonner ses semis afin de récolter durant toute la saison. Il est possible de les semer de mi-avril à fin juin.Attention à la tentation de semer très tôt en intérieur. En effet, comme elles ont besoin de chaleur on peut être tenté de semer tôt avec un chauffage afin de gagner du temps sur la culture. Seulement, les courges poussent très vite et elles seront rapidement à l’étroit dans leur godet. S’il ne fait alors pas encore suffisamment chaud pour les planter en pleine terre, elles devront patienter dans des godets trop petits, ce qui sera très néfaste pour la suite.

Les courges de culture longue sont semées de la mi-avril à la mi-mai, tandis que celles de culture courte sont semées de la mi-avril à la fin juin.

Réussir son semis de courges

Il y a deux écoles concernant le semis de courges, les partisans d’un semis en godet et les partisans d’un semis en pleine terre. J’appartiens à la première catégorie, qui n’offre pas forcément de meilleurs résultats mais qui est plus pratique pour m’organiser. Mais bon, comme je ne suis pas sectaire, je vous présenterai également le semis en pleine terre, surtout qu’il me permet parfois de rattraper un semis en godet qui a loupé !

Semis en godets

Les courges ont un fort développement et ce, dès les premières étapes de leur vie, il ne faut donc pas être radin sur la taille du contenant et la richesse du contenu, d’autant qu’elles n’apprécient pas vraiment être rempotées plusieurs fois. Je sème donc directement dans des godets de 9cm x 9cm remplis avec un fond de compost ou de “fertilisant de type Or Brun mélangé à du terreau” (environ 1/3) complété par du terreau géranium (les 2/3 restants), je trouve le terreau à semis trop fin et pas assez drainant pour un semis de courge.Concrètement, étape par étape, voici comment je procède :

  • je tasse légèrement le fond de compost puis j’ajoute du terreau sans tasser jusqu’à environ 6-7 cm du bord
  • j’arrose copieusement de manière à bien imbiber l’ensemble
  • je dépose deux à trois graines par godet (les graines de courges coûtent assez cher et germent globalement bien, si vous en avez peu vous pouvez n’en tenter qu’une à chaque fois), de préférence sur la tranche ce qui limite les risque de pourrissement de la graine
  • je complète avec du terreau jusqu’à 1 cm maximum du bord (je laisse souvent un peu plus, de manière à pouvoir rajouter du terreau jusqu’aux cotylédons une fois les graines bien germées)
  • je vaporise légèrement de manière à tasser un peu le terreau et bien le faire adhérer à la graine
  • je termine en saupoudrant un peu de charbon de bois pilé ou de cannelle moulue pour éviter la fonte du semis

Et hop, le tout dehors sous mini-serre si les températures ne sont pas trop froides (10°C minimum) sinon en intérieur. Il faudra par la suite être particulièrement vigilent sur l’arrosage, suffisamment pour ne pas laisser le terreau s’assécher mais sans excès pour ne pas faire pourrir la graine.Si l’ensemble des graines germent, vous pourrez, au choix : vous séparer des plants plus faibles ou bien les démarier (démouler les godets pour séparer les plants avec leurs racines). Cette année, je tenterais la bouture pour voir si cela fonctionne ! La plantation sera envisagée à la mi-mai en extérieur (on peut avancer de 15 jours sous serre).

Semis en pleine terre

Cette méthode présente l’avantage de ne pas provoquer de stress de repiquage pour la plante et donc, bien souvent, les semis en pleine terre même tardifs, finissent par rattraper les semis en godets. Dans ces conditions, il n’est pas conseillé de semer avant début mai car des gelées tardives aurait raison des jeunes pousses de courges.A nouveau, étape par étape, voici comment procéder :

  • Dégager le paillis de la parcelle minimum deux semaines avant de semer afin de permettre au sol de se réchauffer
  • Passer la grelinette pour décompacter le sol en profondeur, puis affiner la surface au croc
  • A l’emplacement du semis, creuser un trou d’environ 30 cm de profondeur (un fer de bêche) et verser une bonne quantité de compost et compléter avec la terre retirée
  • Arroser copieusement
  • Semer ensuite 3-4 graines à environ 3-4 cm de profondeur
  • Placer ensuite une cloche en plastique en l’enfonçant légèrement dans le sol, elle permettra de maintenir une température suffisante et évitera que les limaces ne viennent se régaler des jeunes germes (il est possible de compléter cette protection avec des granulés bio de ferramol).

Selon les températures, vous devriez voir apparaître les premières pousses sous 5 à 20 jours. Il ne restera qu’à choisir la plus belle. Il est important de maintenir une humidité dans le sol mais sans l’inonder ! Ensuite, dès que les plants atteignent une vingtaine de centimètres, un généreux paillis sera très bénéfique. J’espère que cet article vous aidera à réussir votre semis de courge ! Pour ceux qui ont l’habitude, êtes-vous plutôt semis en godets ou semis en pleine terre ?

Quand et comment semer les fèves ?

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La culture de fèves se répand de plus en plus dans les potagers, ou plutôt fait un retour en force devrais-je dire. Et il y a de quoi, fades et désagréables en bouche si elles sont mal cuisinées, les fèves sont en réalité délicieuses bien accommodées. De plus, ce légume de la famille des fabacées ne vous fera pas que du bien à vous mais il enrichira votre potager en captant l’azote de l’air pour le redistribuer au sol, le tout sans y mettre beaucoup d’efforts. Alors, qu’attendez-vous pour les cultiver ?

A quelle période semer les fèves ?

Dans les grandes lignes, les fèves se sèment d’octobre à mars. Toutefois, et comme toujours au jardin, ces grandes lignes doivent être affinées selon vos propres conditions ! N’oubliez jamais ce principe.

  • Dans les régions aux hivers doux, on préfèrera semer en automne (octobre-novembre). Les récoltes seront ainsi hâtées d’environ 1 mois (permettant de libérer les parcelles fin mai-début juin globalement) et surtout les fèves seront ainsi plus à l’abri de leur ravageur principal : le puceron.
  • Dans les régions aux hivers plus rudes en revanche, le semis d’automne aboutit rarement à des résultats satisfaisant (mais il peut être tenté). On attendra donc février, voire mars, pour semer.

De mon côté, j’ai pris l’habitude de semer en octobre sous serre pour faire suite à mes cultures de tomates. La seule expérience d’un semis de fèves de février s’est révélée catastrophique puisque toutes les graines mises en terre ont été dévorées. A mon sens, il s’agit d’un rongeur qui a mis la patte sur cette belle manne tombée du ciel après plusieurs mois de disette, je ne peux pas lui en vouloir… Mais bon, encore une raison de semer en octobre, l’hiver n’ayant pas encore affamé ces petites bestioles. Cette année, je tente également une culture en extérieur, pour faire un petit compte rendu à tous ceux qui n’ont pas de serre ! Mais je ne m’inquiète pas plus que ça de la réussite de ce test, car les fèves sont tout de même bien costaudes. Cette année, et comme depuis longtemps, j’ai choisi de semer la variété “D’Aguadulce à très longues cosses”.

Le semis pas à pas

La fève ne nécessite aucun amendement antérieur, elle peut donc immédiatement suivre une autre culture. Comme le sol de ma serre n’est pas encore prêt pour ne plus être travaillé du tout, je le décompacte à la grelinette puis j’affine la couche superficielle au râteau avant de procéder au semis. En revanche, le sol du carré dans lequel je « teste » la culture extérieure de fèves cette année, ne nécessite aucun travail. J’écarte alors simplement le paillis le temps du semis et découvre avec plaisir ma terre fine et meuble en profondeur. Merci aux vers de travailler pour moi !Il existe bien des manières de semer les fèves, au plantoir par exemple (comme dans mon article de février) ou encore par sillons. J’ai banni le plantoir de mes outils pour la plantation de bulbes et le semis de graines, car je trouve que les résultats sont plus aléatoires. Même en bornant, il reste régulièrement une partie du bulbe ou de la graine qui n’est pas en contact avec la terre et la germination est nettement moins bonne. Donc, maintenant je sème mes fèves de la même manière que mes haricots, en sillons.Sillons fèves La première étape consiste donc à tracer des sillons, espacés de 35-40 cm et profonds de 3-5 cm à peu près, puis de les arroser copieusement. A ce stade, je symbolise chaque sillon avec un petit piquet à son extrémité car j’avoue être un peu tête en l’air et il m’est arrivé de ressemer par-dessus un précédent semis que je ne me souvenais pas avoir fait. Je ne vous dis pas l’exubérance de la parcelle, mais par contre, le rendement avait été moins bon, avec des grains nettement plus petits… Par la suite, je dispose une graine tous les 10-15 cm, je rebouche les sillons et je plombe (tasse) légèrement le sol afin de bien faire adhérer la graine à la terre. Il est possible de laisser les graines à tremper jusqu’à 24 h avant de les semer pour accélérer la germination. Je n’ai pas eu le temps de le faire cette année, ce n’est pas bien grave !Semis fèves Une fois cela fait, sous la serre je refais un léger arrosage (généralisé par contre cette fois, pas uniquement dans les sillons) puis je recouvre de paillis. Ici, j’ai utilisé le reste de paillis de mes tomates ainsi que les tiges et feuilles tout à fait saines de mes plants de tomates. Le mildiou n’aura jamais frappé cette année, hallelujah ! Par contre, en extérieur, ma terre étant plus humide que sous la serre, je n’ai pas procédé à ce second arrosage.Il ne me reste plus qu’à attendre que ce petit monde apparaisse en arrosant de temps en temps sous la serre mais en laissant dame Nature s’en charger à l’extérieur. Un bon buttage sur une petite dizaine de centimètres pour ancrer les pieds au sol dès lors qu’ils atteindront 20 cm et puis paillage ! Rendez-vous en avril prochain pour les premières récoltes !

De votre côté, les fèves c’est semis d’automne ou de printemps?

Pour aller plus loin, je vous conseille la lecture de Je cultive pois, fèves, haricots… : Des protéines dans mon potager !Plus d’infos sur les semis sur www.jardinage.eu

Quand et comment semer les haricots ?

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Parmi les grands classiques du potager, le haricot tient une place d’honneur. Facile à cultiver, très productif, et comportant de nombreuses variétés, chacun y trouvera son bonheur pour manger en sec (à écosser) ou en frais (mangetout). Si l’esthétique de votre potager est important pour vous, alors vous trouverez chez le haricot un allié de choix pour l’embellir. N’hésitez pas à jouer sur les couleurs avec des haricots violets, beurres ou verts, et sur les hauteurs en alternant variétés naines et grimpantes. Ajoutez à cela le fait que le haricot, en bonne fabacée, participe à enrichir le sol grâce à ses nodosités qui figent l’azote aérien et il devient indispensable à tous les jardiniers ! Bref, chez moi, le haricots c’est tous les ans !

Quelles variétés choisir ?

Les très nombreuses variétés de haricots que l’on peut maintenant trouver ne facilite pas la tâche du potagiste ! Sachez toutefois que l’on peut les séparer en deux groupes pour lesquels le mode de culture sera légèrement différent :

  • Les variétés naines : les plus courantes. Leur port buissonnant, dépassant rarement les 40 cm de haut, permet de les cultiver facilement et partout.
  • Les variétés à rames : grimpantes, elles peuvent atteindre facilement les 3 m de haut. Il est donc indispensable d’installer des structures, les fameuses rames, permettant de les guider dans leur ascension. En contrepartie, elles sont plus productives !

De plus, qu’ils soient nains ou à rames, les haricots peuvent se consommer différemment selon la variété :

  • Mangetout : consommés jeunes, comme leur nom l’indique, on mange l’ensemble du haricot, graines et enveloppe. C’est l’image traditionnelle du haricot vert.
  • A écosser : ici, la consommation s’effectue à complète maturité des grains. Il faut donc retirer l’enveloppe, devenue immangeable pour ne consommer que les grains. C’est l’exemple du fameux Coco paimpolais, du haricot rouge ou encore de la Mogette de Vendée.

A quelle période faire son semis de haricot ?

Si la culture du haricot est simple, l’étape du semis peut parfois poser quelques soucis. Pour que la future culture soit belle, il est primordial que les haricots germent rapidement, soyez donc attentionnés sur le semis et ensuite ça roulera tout seul ! Pour germer correctement, le haricot a besoin d’une température du sol supérieure à 15°C, en règle générale on sème donc :

  • Les variétés mangetout d’avril à août dans les régions du sud et de fin mai à juillet dans les régions plus fraîches
  • Les variétés à écosser d’avril à début juillet au sud et de fin mai à fin juin au nord

Le semis pas à pas

Les haricots ne nécessitant aucun amendement, ils peuvent prendre place en fin de rotation. La température du sol devant être suffisamment élevée (15°C comme je vous le disais), j’écarte mon paillis 2 à 3 semaines avant de réaliser mon semis. En cas de semis précoces, le simple fait de retirer le paillis peut ne pas suffire, il faut donc ajouter une bâche ou un tunnel pour aider son sol à se réchauffer.Passant progressivement à un jardinage sans travail du sol, je n’ai presque pas besoin de préparer ma terre avant le semis. Un simple coup de croc suffit à émietter la surface pour obtenir une levée plus homogène. En revanche, si vous savez votre sol compacté, il vous faudra passer un coup de grelinette pour aérer et décompacter le sol en profondeur avant de préparer le lit de semence avec un croc.Ensuite, la méthode de semis des graines va différer selon que l’on cultive des variétés naines ou bien à rames.

Variétés naines

Deux écoles existent dans le semis des variétés naines (qu’elles soient mangetout ou à écosser).

  • Semer en sillons : j’ai toujours procédé de cette manière car je la trouvais plus simple à mettre en place. Il s’agit de creuser des sillons de 2-3 cm de profondeur espacés d’environ 40 cm, d’arroser copieusement le fond (il est préférable d’arroser avant de semer) puis d’y déposer une graine tous les 5-8 cm.
  • Semer en poquets : cette année, j’ai décidé de comparer les deux méthodes car je pense que le semis en poquets présente l’avantage d’éviter les trouées que l’on peut avoir en semant en sillons si certaines graines ne lèvent pas. Je reviendrai faire part de mes observations =). Selon cette méthode, on sème donc un lot de 5-6 graines tous les 30 cm en tous sens dans des poquets que l’on aura au préalable bien arrosés. Sur deux rangées, les poquets sont placés en quinconce.

Semis haricots poquets (1)

Variétés à rames

Chez les variétés à rames, une seule école, le poquet. Je vous conseille d’installer vos rames avant de semer, cela vous permettra de placer vos poquets au bon endroit et d’éviter d’abimer les graines en plaçant les rames. Deux rangées de rames sont alors espacées de 70 cm et chaque rame est distante de 50 cm d’une autre sur une même rangée. Une fois les rames bien installées, il suffit de semer un lot de 6-7 graines au pied de chacune d’elles à 2-3 cm de profondeur, dans des trous arrosés au préalable à nouveau.

La suite de la culture est très simple, un buttage pour ramener de la terre au pied des plants lorsqu’ils ont atteint une vingtaine de centimètres puis un paillis de 10 cm après le buttage. Il n’y a plus qu’à attendre les récoltes en arrosant si nécessaire !

Une petite astuce

Je vous le disais, la réussite de la culture des haricots réside dans une germination rapide. C’est pourquoi de nombreux jardiniers conseillent de faire tremper les graines toute une nuit dans l’eau afin d’activer la germination. Jusque là, cette méthode m’avait toujours bien réussi, mais l’année dernière tous mes semis pré-trempés n’ont pas levé, probablement ont-ils pourri en terre. J’ai donc fait un semis sans pré-trempage qui, lui, a très bien levé. Cette année donc, en plus de comparer le semis en sillons de celui en poquet, je vais comparer un semis pré-trempé et un non ! En attente des résultats =).

Et chez vous, poquets ou sillons? Pré-trempage ou pas?

Quand et comment semer la Mertensia maritima (huître végétale) ?

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La Mertensia maritima vous connaissez ? C’est une petite plante très originale avec son goût iodé rappelant celui de… l’huître ! J’ai testé sa culture par curiosité l’année dernière, à la recherche de nouveaux légumes vivaces. Je n’étais pas franchement convaincu par son caractère vivace quand je l’ai vu disparaitre complètement à l’automne.Et bien si !  En ce moment, elle est en train de pointer le bout de son nez dans mon potager ! Pourtant, je ne l’ai pas choyée cet hiver… Elle l’a passé à la rude, en extérieur là où elle s’est épanoui tout l’été précédent et sans protection particulière. Alors, pourquoi se priver de légumes faciles à vivre (à condition de lui fournir de bonnes conditions) et vivaces ? D’autant plus s’ils sont bons. Une fois passée la surprise du goût iodé, on lui trouve vite de nombreuses utilisations culinaires : dans un mesclun, pour accompagner une rillette de poisson à l’apéro ou encore en sauce avec un saumon, c’est top !Toutefois, si vous désirez la cultiver, il y a quelques petites choses à savoir pour réussir le semis.

Lever la dormance

Avant de procéder au semis, il est indispensable de lever la dormance des graines. La dormance est un phénomène naturel qui empêche la germination des graines tant qu’un épisode de froid n’a pas eu lieu. Ainsi, la plante évite en quelque sorte à ses rejetons de germer avant l’hiver et d’affronter des gelées qui pourraient leur être fatales. Aussi, dans nos conditions de semis artificiel, il faut mimer cet épisode de froid. Pour cela, rien de plus simple ! Il suffit de laisser les graines patienter au congélateur pendant 15 jours à un mois avant le semis.

Quand semer la mertensie ?

Deux possibilité s’offrent à vous pour semer la Mertensia maritima :

  • A l’automne, directement en pleine terre ou bien en pot à hiverner à l’extérieur. Cela permet de lever la dormance naturellement, à condition qu’il y ait des gelées suffisantes durant l’hiver et suffisamment longtemps. Autant dire qu’avec les hivers actuels, ce n’est pas tout à fait ça !
  • En mars-avril, en intérieur cette fois, après la phase de congélation.

Les hivers bretons n’étant pas assez froids, j’ai opté pour un semis de printemps. Semées le 7 avril, après trois semaines au congélateur, mes graines ont germé 13 à 17 jours plus tard. Pas d’inquiétude donc si vous ne les voyez pas tout de suite !

Comment réussir le semis ?

C’est qu’elle serait un peu capricieuse cette jolie curiosité… Après la levée de dormance, le semis n’est pas des plus faciles à réussir, mais promis ensuite les soucis durant la culture sont rares ! Voici comment j’ai procédé en 2015, avec de très bons résultats.A la sortie du congélateur, certaines graines perdent leur enveloppe. Je ne me suis pas vraiment embarrassé avec cette observation, j’ai retiré les enveloppes qui s’enlevaient et laissé les autres sans noter de différences de germination entre les deux.

Graines Mertensia maritima (1)

Après le passage au congélateur, certaines graines (à droite) perdent leur enveloppe (à gauche). Rien à craindre, avec ou sans, cela ne change pas la germination !

Ensuite, j’ai procédé à un semis en plaque alvéolée. Cette méthode est idéale pour les petites graines longues à germer et elle permet de plus un repiquage aisé. Chaque alvéole a donc été remplie avec un mélange de deux tiers de terreau à géranium et un tiers de sable afin d’assurer un bon drainage. Deux à trois graines par alvéoles, très légèrement recouvertes de terreau puis saupoudrées de charbon de bois pilé pour éviter la fonte des semis et voilà ! Il n’y a plus qu’à placer le tout à 15-20 °C en pleine lumière et pour cela une mini serre en extérieur fera parfaitement l’affaire (à rentrer en cas de froid annoncé). Durant toute la phase de la germination, veillez à maintenir le substrat humide mais jamais détrempé et vous devriez avoir vos premiers germes sous 2 semaines environ !

Semis_betterave (2)

La plaque alvéolée est très pratique pour semer puis repiquer la Mertensie (même si ici, il s’agit d’un semis de betterave !)

Cette année, je testerai le semis en mini mottes, je vous ferai un retour ! Pour aller plus loin, je vous invite à consulter “Mon potager de vivaces” aux éditions Terre Vivante. La Mertensie y a le droit à son petit chapitre ! (Cliquez sur la couverture ci dessous pour en savoir plus).Livre Mon potager de vivaces

Avez vous déjà tenté le semis de Mertensie? Comment faites vous?

Quand et comment semer les piments et poivrons ?

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Piments et poivrons sont des cultures longues qui demandent un certain temps à des températures suffisantes afin de fructifier et offrir de belles récoltes. Il est donc indispensable de semer assez tôt pour laisser le temps aux jeunes plantes de se développer et bénéficier du soleil estival au bon moment.

Un semis précoce…

Le 15 mai est un repère que tout jardinier connait : au-delà il est possible de mettre en terre toutes les cultures presque sans crainte de gelées. Cette date est également valable pour les poivrons et piments, voire un peu plus tôt s’ils sont cultivés sous serre. Seulement pour que nos plants de poivrons soient prêts à cette date, il est indispensable d’anticiper !Les poivrons et piments se sèment donc de la mi-janvier à la mi-février : plus tôt, vos plants souffriront d’attendre dans de petits contenants et plus tard, vous risquez de ne les voir fructifier qu’à la fin de l’été et donc trop tard pour leur maturation.Personnellement, cette année j’ai décidé de semer fin janvier. L’année dernière j’avais semé mi-janvier et mes plants ont un petit peu trop attendu en pot, je vais donc être plus patient !

Comme moi, je vous conseille de bien noter la date de votre semis cette année et de l’adapter l’année prochaine si besoin !

… implique des contraintes particulières

Le premier point posant souci dans le semis de piments et poivrons concerne la température de germination. En effet, ces petits sont frileux et ont besoin d’un minimum de 25°C pour commencer à germer, leur optimum se situant autour de 28-30°C. Ces températures sont impensables en extérieur en France en janvier et même en intérieur, à moins que vous ne viviez en sauna. Il est donc nécessaire de faire ses semis en intérieur, voire d’y ajouter une source de chaleur pour obtenir un bon résultat. On parvient à obtenir des germinations à des températures inférieures mais le pourcentage d’échec est nettement plus élevé.Le second problème d’un semis précoce, c’est le manque de luminosité et donc le risque que les semis filent. Il faut alors être très attentif à cela et offrir un maximum d’ensoleillement aux jeunes plantules.

Ma méthode

J’aurais aimé vous proposer une solution ne nécessitant aucun apport d’électricité, certains semblent y arriver, mais malheureusement sans chauffage ni lumière artificielle je ne suis jamais parvenu à de bons résultats. Soit mes graines ne levaient pas, soit les semis filaient et les rares qui survivaient étaient tellement frêles qu’ils ne m’ont jamais rien donné.Alors pour ceux que ça tente, voici comment je procède :

  • J’utilise des graines congelées qui ont une meilleure germination. Si vous n’avez pas la place dans votre congélateur pour y stocker toutes vos graines comme je le fais, placez-les au moins 48h avant de semer afin de lever la dormance des graines.
  • Je fais mon semis en godet individuel, en plaque alvéolée ou en mini-mottes selon mes envies mais toujours avec un terreau à géranium. Cette année, je ferais mes semis dans les éponges RootIt que j’ai testé l’année dernière et qui m’ont complètement séduit. C’est un petit coût supplémentaire mais vraiment très très pratique.
  • Deux graines sont semées dans chaque contenant. Si les deux lèvent, seul le plant le plus vigoureux sera conservé, le second sera coupé proprement à la base et bouturé.
  • Les graines sont légèrement recouvertes (2-3 mm de terreau maximum), le tout bien humidifié au vaporisateur et saupoudré de charbon de bois pilé ou de cannelle moulue pour éviter le développement de champignons.
  • Je place ensuite l’ensemble dans mon enceinte de germination artisanale ou dans ma GrowBox, avec un chauffage (cordon chauffant et thermostat ou mini serre chauffante selon la quantité) réglé sur 28°C en permanence.

Chambre de culture (2)

  • Il ne reste plus qu’à attendre que ça germe. Dès lors que les premières pousses apparaissent, j’allume ma lumière horticole avec un programmateur 12 h allumé et 12 h éteint. Enfin, lorsque tout est bien germé, je réduis le chauffage à 25°C durant les 12h de jour et je coupe pour les 12h de nuit (ca ne descend pas en dessous de 17°C).
  • Ensuite, je conserve une humidité très légère (attention à ne pas trop arroser !). Il faut attendre que la surface commence à se dessécher avant d’arroser et cela tiendra jusqu’au stade 2 à 4 vraies feuilles où il faudra envisager un rempotage dans un contenant plus grand.

Vous pouvez appliquer une même méthode sans chauffage ni lumière artificielle, le risque de loupés est plus grand mais c’est toujours mieux que rien !

Bon semis à tous, et n’hésitez pas à partager vos méthodes en commentant !