Une année de culture de tomates

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La tomate, cette incontournable du potager, nous rappelle le soleil estival dès la première bouchée. Enfin, la tomate que l’on cultive nous-même et pas celle achetée un 1er décembre au supermarché du coin. Avec ses nombreuses variétés, de tailles, formes et couleurs différentes, elle a vite fait de faire naître une collectionnite effrénée chez le jardinier. Très vite, cultiver une seule et unique variété de tomate ne suffit plus et l’on en veut plus. Mais encore faut-il réussir sa culture ! Si vous voulez tenter l’expérience cette année, je vous ai concocté un petit plan d’action sur une année. A vos agendas !

Restez attentifs, il y a une excellente nouvelle à la fin de l’article et je sais que vous êtes nombreux à l’attendre !

Janvier-Février : on se prépare

Je sais que ça peut vous paraître très précoce de commencer à penser aux tomates en janvier, mais en s’y prenant tôt ça permet d’avoir le temps de commander et de réfléchir tranquillement à une période où l’activité au jardin est encore ralentie. Et puis, quel plaisir de penser à l’été alors que dehors c’est le gel qui règne en maître !Personnellement, je profite des mois de janvier et février pour accomplir trois actions.

La planification

Il est temps de réfléchir à ce à quoi ressemblera le potager cette année, c’est un peu barbant au début mais avec le temps et l’expérience on est de plus en plus efficace et on se prend même au jeu. C’est donc le moment de réfléchir :

  • Au nombre de plants que vous souhaitez cultiver
  • A l’emplacement des plants de tomates dans votre potager
  • Aux dates auxquelles vous aurez besoin d’intervenir

Le choix des variétés

Je pourrais y consacrer un article entier (et le ferais très certainement) tant il y aurait de choses à dire ici, mais quelque chose me dit que cet article va déjà être assez long et je ne voudrais pas vous effrayer =). Globalement, gardez à l’esprit que la multitude de variétés de tomates vous permettent de jouer sur beaucoup de critères :

  • La précocité : cela vous permettra de produire des tomates de juin à octobre, voire novembre en alternant des variétés précoces, de mi-saison et tardives. Critère très important !
  • La taille des fruits : les variétés cerises sont indispensables pour l’apéro mais prennent plus de place au potager, les grosses tomates produisent moins mais ont souvent des saveurs incomparables. C’est au goût de chacun.
  • La taille des plants : très important selon la culture que vous envisagez, orientez-vous vers les variétés naines (- de 50 cm) voire de petite taille (80-100 cm) si vous souhaitez cultiver en pots, en pleine terre toutes les folies sont permises, des naines jusqu’aux géantes (3 m et plus).

L’achat des graines

Bien sûr, vous pouvez acheter des plants tout prêt, mais quel dommage de se restreindre aux rares variétés proposées souvent assez fades et monotones et aux plants boostés artificiellement à grands coups d’engrais alors qu’un monde infini s’offre à vous si vous choisissez de semer vous-même ! Si c’est cette seconde option que vous choisissez alors profitez de janvier et février pour acheter vos graines, il reste encore beaucoup de choix et vous serez livrés avant de devoir commencer à semer. Les sites français proposent de plus en plus de variétés ( La Bonne Graine, Graines del Pais par exemple), mais il vous faudra aller dénicher les variétés rares à l’étranger (Nicky’s nursery, Solana Seeds, …).

Mars : les mains dans le terreau

A partir du 15 mars, c’est le moment de semer. Je ne développerais pas ici mais un article sortira à ce sujet cette année (chose promise, chose due : voici l’article sur le semis des tomates)Prévoyez aussi de semer les plantes compagnes qui apprécieront le voisinage des tomates et vice versa : basilic, souci, persil, …

 

Un semis bien ordonné !

Avril : encore du terreau

En avril, il est souvent nécessaire de rempoter les plants de tomates. Leur offrir un contenant un peu plus grand permettra de rattraper un semis qui a filé, de fortifier les plants et d’éviter un arrêt de croissance une fois que le jeune plant aura épuisé tout son substrat.Je profite aussi de ce mois-ci pour préparer la plantation en pleine terre. Je recense mes tuteurs et en rachète au besoin, je retire le paillis du futur emplacement afin de permettre au sol de se réchauffer, j’installe mon arrosage automatique, …

 

Le petit plant a maintenant 3 vraies feuilles (on ne compte pas les deux premières, les cotylédons) il est temps de le repiquer.

Mai : les mains dans la terre !

Enfin l’air libre ! Les plantations battent leur plein et vos petites protégées trouvent leur place en pleine terre. Plantez les assez profond pour permettre aux tiges d’émettre de nouvelles racines.

Juin-Octobre : la récompense tant attendue

Ca y est, en juin on peut espérer les premières récoltes ! Bon plutôt vers la fin du mois hein, ne soyez pas trop impatients quand même. Quel bonheur de croquer dans une tomate fraîchement cueillie (bon là, vous vous direz «Mais qu’est-ce que c’était que ce truc rouge que j’achetais jusque-là au supermarché ? C’était dégueulasse en fait». Eh oui, j’aurais peut-être dû vous prévenir avant, ce sera dorénavant difficile de racheter des tomates qui n’auront pas poussé dans de la vraie terre).Bon cette récompense demande encore quelques petits efforts car à cette période on ne fait pas que récolter. Il faudra prodiguer quelques petits soins pour éviter le mildiou, entretenir le tuteurage des plants, les tailler si vous le souhaitez et leur offrir un peu d’eau.Si vous êtes satisfait par une des variétés que vous cultivez, vous envisagerez peut être aussi de récolter les graines !

Novembre

Sous serre, les récoltes peuvent durer encore un peu mais bien souvent c’est quand même la fin. Alors on profite d’une belle journée ensoleillée pour couper les plants qu’on laisse se décomposer sur place si aucune tomate n’est prévue à cet emplacement l’année suivante ou bien sinon au compost , ranger les tuteurs et les désinfecter avec de l’alcool dilué dans de l’eau…

Décembre

Bah là on ne fait rien, on a assez bossé.

Bonne saison tomatesque à tous, j’espère qu’elle vous apportera autant de plaisir qu’elle m’en offre chaque année. Surprises, joies et satisfactions seront au programme (et ptet quelque petites déceptions, mais ce n’est pas grave on apprend à chaque saison et c’est ce qui fait la beauté du potager).

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